Raid In France Savoie Mont-Blanc – 25 Juin au 1er Juillet 2022

Une équipe de Petits Suisses Normands (Ghislain Girouard, Sophie Renouf, Maël Prud’homme, Johann Le Barber) vient de participer au Raid In France, manche de Coupe du Monde de Raid Aventure (ARWS), entre Bourg Saint Maurice et Aix les Bains. Au programme, 400 km et 16000 mètres de dénivelé positif à réaliser en 6 jours maximum (non-stop). Cette course est réputée pour être l’une des plus dure et engagée, et cela s’est une nouvelle fois confirmé. 

Ils ont franchi la ligne d’arrivée à Aix les Bains au bout de 124 heures et 18 minutes.
Cela leur permet de prendre une superbe 12ème place (sur 38).

Le compte-rendu détaillé de Ghislain :

JOUR 1
Nous sommes sur la ligne de départ, chargés comme on ne l’a jamais été sur un début de raid. Nos sacs de course d’environ 6-7 kg + le matériel packraft. Nos packrafts sont même gonflés pour ne pas perdre de temps. Un départ inédit ! On cours avec ce paquetage jusqu’à récupérer les cartes puis on est autorisé à poser nos affaires pour faire une petite CO. Johann prend les choses en main et quand on lui met une carte IOF dans les mains, il est incontrôlable. On croisera Julie et Benjamin, des « anciens » Petits Suisses Normands, qui sont venus nous encourager (merci à vous 2). Nous finissons le prologue par une petite partie sur lac, on s’aperçoit que l’on est dans le groupe de tête. On embarque sur l’Isère avec les 400 Team (futurs vainqueurs). On s’éclate en début de section, il y a du jus, c’est excellent !. On plaisante en disant « c’est facile le RIF, on est même dans les premiers » puis … 
 
Boum !! Les 2 bateaux renversés, les 4 raideurs à l’eau. Ghislain récupère rapidement un bateau et parvient à remonter dessus, puis attrape Sophie pour la remonter, tout ça dans le courant qui nous emporte. Et les autres ? Maël semble avoir réussi à se mettre en sécurité sur le bord, Johann se bat pour remonter sur le 2ème qui est retourné. Le temps est très long dans ces moments, on continue par se faire emporter. Ghislain et Sophie réussissent à débarquer, à un endroit où les 400 Team qui sont également à l’eau. Puis passe le packraft noir tout seul, puis Johann. Il arrivera à se mettre en sécu quelques mètres plus loin. Quelques minutes plus tard, on se retrouve tous les 4 avec 1 packraft, 2 pagaies et 2 sacs de course, soit la moitié de notre matos perdu dans la rivière …
 
On nous demande de continuer en marchant jusqu’à un point où l’on peut espérer retrouver nos affaires. Le moral n’est pas au mieux, le raid est peut être bien déjà fini … Sans sac de course, on ne peut pas continuer. Après 3-4 km à pied, on croise 2 randonneuses. Il y a un kayak noir en bas. On descend à la rivière, puis on retrouve notre packraft avec nos sacs de course qui ont été récupérés par des bénévoles ! On se fait une accolade, et on se dit que plus rien ne peu nous empêcher de finir le raid même si ce n’est que le début. On embarque pour la fin de section avec 1 pagaie par bateau.
 
Transition pour repartir en VTT. Autant vous dire que maintenant on n’est plus avec les 400 Team, on a été remis à notre place !! On repart de jour sur nos VTT, ça débute par une longue montée, on récupère quelques équipes. On se familiarise avec la carte au 1/ 50000. Magnifique coucher de soleil au niveau de la première balise. Place à la nuit, on récupère des équipes petit à petit et on se retrouve à un moment en peloton. Puis ceux de devant hésitent sur l’orientation, on en profite pour passer devant. L’orientation est bonne, on arrive même à doubler des équipes grâce à nos choix. On arrive à un CP, on y retrouve Titouan, un P’tit Suisse qui bosse à la montagne pour l’été, qui nous fait la surprise de venir nous encourager. Au PC suivant, on nous annonce 18ème ; on ne pensait pas avoir remonté autant d’équipes. 5 minutes après, un peloton de 7-8 équipes arrivent, on a dû les doubler en prenant un itinéraire plus rapide. Place à une très longue montée, les premiers signes de fatigue vont se faire ressentir.
 
JOUR 2
On se retrouve dans la longue montée pour monter au col de la Chal. Il faut pousser les vélos. Nous arrivons dans les heures où l’envie de dormir est très importante. Maël réclame du sommeil, on s’arrête 15 minutes pour faire une petite sieste. On repart à l’assaut du col, on s’entraide pour que l’équipe avance ensemble. Arrivée au col, notre animateur de l’équipe, Johann, ventile énormément, on s’approche des 2500m, il n’aime pas ça. Heureusement, on attaque la descente. Le lever du soleil est magique. On rejoint une autre équipe par un bon choix d’itinéraire puis on arrive à la balise. Ghislain : « C’est bon, c’est OK pour tout le monde, on y va ? » Maël : « Attends, ça va pas bien » puis 🤮🤮. « Ça va mieux maintenant ? » « Mouais » On continue la descente vers les arcs par la descente des pistes de ski. Petit à petit, Maël montre des signes de fatigue, normal, il a dû mal à s’alimenter maintenant. On le motive pour finir la section en lui promettant du repos à la transition, mais c’est encore trop loin pour lui. On le tracte mais ça ne suffit pas, il faut se poser 15 minutes. Puis on continue la montée vers la transition péniblement. Ouf !! La transition, Maël file au repos pendant que les autres rangent les vélos, préparent à manger et le matériel du trek. Ghislain met la pression pour partir si on ne veut pas rater la première barrière horaire. Le rythme était faible en fin de section, à ce rythme celui risque de ne pas passer.
 
La pause a été bénéfique, ça repart très bien avec un bon rythme. Une belle journée de trek, on est bien chargé (matériel obligatoire + nourriture pour 24 heures + chaussures alpi + crampons + jetboil + corde 30 mètres + baudrier + longes doubles + piolets). Nous sommes au soleil toute la journée, les paysages sont top et l’équipe avance bien. On se permet de prendre un peu de repos à un refuge (30 minutes de sieste + soupe/frites/orangina). On arrivera finalement au col de l’Ouillon largement en avance sur la barrière horaire. La question maintenant est de savoir s’il faut prendre un peu de sommeil avant de passer le glacier de nuit ou dormir au refuge après le glacier. Nous avons choisi de dormir 30 minutes pour s’assurer d’être vigilant sur le glacier. Au réveil, première erreur d’orientation, on redescend 100 mètres pour les remonter. On monte ensuite au col de Saigne, Johann reconnaît les lieux, il est déjà passer ici à l’UTMB … « À mi-pente, il y a un ravitaillement et il y a toujours du vent dans cette montée et jusqu’au col ». On aura le vent mais pas le ravitaillement !!
 
 
JOUR 3
On arrive au col dans le brouillard et on retrouve l’équipe Ligéraid qui cherche depuis 1 heure le chemin qui mène au glacier. On tente avec eux mais la crête n’est pas franche, on décide de prendre un azimut mais les boussoles sont déboussolées, elles ne sont pas d’accord entre elles. Ça caille, on passe devant des ruines, Sophie nous dit « vous voulez pas remettre des couches ici et vous poser » « non, on va aller à la crête, on sera abrité » Pas moyen de trouver ce chemin, puis pas moyen de retrouver ces ruines … Après 20 minutes, on retrouve nos ruines. On décide de dormir là avec Ligéraid, on enfile tous nos vêtements. Sympa le spot pour dormir, c’est l’aventure !
 
Quatre heures plus tard, le jour est en train de se lever et le brouillard est parti. C’est beaucoup plus facile pour s’orienter. L’avantage dans cette histoire c’est que l’on fera le glacier de jour ! On profite bien de ce passage sur le glacier, on en prend plein les yeux. On range le matos dans nos sacs, puis on continue notre trek. Tout va bien, l’orientation est facile, il n’y a qu’un chemin et les panneaux pour nous aider, de nombreux névés sont à traverser. Juste avant d’arriver au Refuge de la Croix du Bonhomme, retour dans le brouillard. Cette fois ce ne sont pas les boussoles qui nous jouent des tours, ce sont les altimètres. On perd une vingtaine de minutes. Énervés, on repart comme des fusées pour rejoindre la via ferrata toujours dans le brouillard. Sophie est heureuse d’être dans le brouillard dans cette section. Descente vers la transition sous l’orage, on se met d’accord pour faire une transition rapide.
 
À la transition, on nous annonce que nous devons faire le cut (pourtant largement en avance sur la barrière) à cause de la météo qui rend le parcours dangereux. Le temps est neutralisé pendant 8h pour rejoindre la prochaine transition. On prend notre temps à la transition (on s’apercevra après que cette transition n’était pas neutralisée). On repart sur nos VTT, l’orage est parti, un couché de soleil encore magnifique avec la vue sur le Lac de Roselend. On se sent chanceux de vivre ce genre de moment. Le chemin devient très technique jusqu’à la première balise puis le reste est plutôt roulant et facile. Sophie nous fait une chute dans la descente, la guerrière se relève et sert les dents. Quelques kilomètres plus loin, Sophie réclame du sommeil. Avec ses expériences de sommeil sur le vélo, on ne veut pas jouer, on dort 15 minutes puis 1 heure dans le hall d’une résidence, sur le tapis d’entrée !!
 
JOUR 4
Le réveil sonne, la sieste a été réparatrice, on peut continuer sereinement cette section. L’équipe est en forme. On rejoint rapidement la transition pour la 2ème section packraft. On fait une transition correcte et on embarque sur l’eau au lever du jour. La section dure 2 heures environ. De nouveau une transition pour repartir sur un long trek de 24 heures. Dés le début, Maël nous dit qu’il se sent fatigué, sans énergie. La première partie du trek est facile, on gère l’orientation et on avance. On rattrape une équipe qui nous demande notre choix d’itinéraire. On se rend compte que l’on avait prévu couper une départementale alors que c’était interdit. Ceci nous oblige a remonter plus haut pour redescendre. Heureusement que l’on a discuté avec eux. Petite pause dans une station de ski, et on attaque la descente. Balise ! Ok ! On attaque un longue montée par une coupe. Ça devient de plus en plus dur pour Maël, il lutte mais la fatigue est là. On décide de le tracter. Le rythme ralenti, il a besoin de sommeil, on lui accorde des micro-siestes de 5 minutes. L’orage arrive, on veut franchir le col pour être plus serein. On discute sans trop regarder la carte, on a une magnifique vue sur le lac d’Annecy et on se rend compte que l’on n’est pas sur le bon chemin (15-20 minutes de perdues).
 
Longue descente vers la piste, le rythme est de plus en plus lent. Maël s’allonge de nouveau à la balise pendant 15 minutes. On réfléchit pour trouver un endroit pour dormir plusieurs heures. On redescend dans un village et on trouve un pelouse bien tondue sous des arbres qui nous attendait. On dort 2 heures en espérant que Maël puisse bien récupérer. On repart, le rythme n’est pas top, la nuit arrive et Maël continue de s’endormir. On ne peut pas continuer comme ça … On alterne micro sieste / marche. On tente même du sommeil en marchant. Notre animateur Johann et notre guerrière Sophie commencent à s’amuser comme des jeunes ados qui font leur première soirée alcoolisée. « Maël, tu t’es vu quand t’as bu ? » Et vas-y que je me prends en photo avec Maël qui est dans le mal ! Et si on mettait l’emballage Babybel sur notre nez pour faire un nez rouge ! Tout ça sous le regard désespéré de Ghislain !! Bref, il y a de l’ambiance dans l’équipe ! On gardera les photos pour nous (enfin, pas toute !!) . On reprend notre chemin à la recherche d’un endroit pour de nouveau dormir parce que Maël en a vraiment besoin, sinon ça va sentir l’abandon. Et là on trouve une petite grange avec foin, parfait pour dormir. Sophie n’est pas rassurée, elle a peur des souris. Johann fait une petite danse pour les faire fuir, Sophie est rassurée.
 
 
JOURS 5 et 6
Le réveil sonne, on a dormi 4 heure sur le foin ! Le paradis ! Les souris nous ont même laissé du repos. Petit point sur l’état de forme de l’équipe. C’est reparti, très vite on reprend 2-3 équipes sur une balise que l’on craignait mais que l’on trouve finalement du premier coup. On distance les autres équipes et on prend au plus court et ça fonctionne. Petite pause au CP pour purger du temps de repos. On en profite pour manger et discuter avec les bénévoles. Et on repart à un bon rythme !! On se met même à trottiner, c’est top d’avoir ce rythme au bout de 5 jours. On arrive à la transition pour une magnifique section de canyon. Toute l’équipe en profite ! Un des meilleurs moments du raid. C’était la récréation du raid. On poursuit par une petite marche aquatique et un petit tour dans une grotte. S’en suit une petite pente raide, droit dans le pentu pour arriver à la transition du VTT. Transition OK, l’équipe est en forme, le rythme est bon, l’orientation plutôt simple, ça avance bien. En seconde partie de section, Sophie passe un relais et nous met un gros rythme, on est tous les 4 alignés, en file indienne, prêt à sauter et on dépose les Espagnols. On termine par une belle descente, ça permet de calmer la guerrière !
 
On arrive en fin de journée à la transition pour un trail de 10 km avec des traversées dans l’eau. On se dit « on profite qu’il fasse jour et on dort à la prochaine transition ». On pensait partir pour 2-3 heures, on va y passer beaucoup plus de temps. On avait sous-estimé cette partie. C’est plutôt de la marche aquatique que du trail. Et de nuit, ça n’avance pas. Maël a quelques problèmes gastriques depuis quelques heures mais il s’accroche et ne fait pas perdre du temps, très très gros mental ! On récupère de nouveau les espagnols qui sont partis sans combi et n’osent pas se jeter à l’eau. Nous on s’y met et ils nous suivent. Ils finiront par nous remercier d’avoir imposer un bon rythme pour ne pas avoir froid.
Arrivés à la transition, on se change et on prépare nos vélos. Il nous reste du temps de repos à purger, c’est la dernière nuit. On décide de prendre tout ce qui nous reste maintenant. On va finalement rater le réveil, on était trop bien à dormir.
 
 
On repart en VTT avec un temps bloqué de 3 heures pour la section. On aura 45 min de marge pour de nouveau se reposer pour certains, s’amuser pour d’autres. Dernière partie de manivelles, le rythme est bon, ça avance bien. On file vers la transition par une longue descente. On enchaine sur la dernière section de packraft, on commence à penser à la fin, on ne peut plus avoir de problème mécanique, on ne peut plus vraiment se blesser. On va rentrer de jour ou de nuit. Le début du packraft n’avance pas, on se dit que ça va être long, puis le barrage passé, l’allure n’est pas si mal, et les kilomètres défilent. Changement d’embarcations, on récupère des kayaks pour rejoindre le lac du Bourget à Aix les Bains, pour 30 km alors que l’on vient de faire 18 km de packraft. On passe devant des guinguettes où les touristes en profitent pour manger des glaces, ça rend dingue notre Johann ! On arrive sur le lac et Johann et Sophie se rendent compte que ça va être long et cherchent des excuses pour faire des pauses (je mouille la casquette, j’ai faim, j’ai soif), pendant que Maël et Ghislain font les moteurs derrière les embarcations.
 
Ghislain motivé les troupes en répétant X fois « on arrivera de jour !! Alors on pagaie !! Hors de question de finir de nuit ». À 2 heures de l’arrivée, grosse rafale de vent, l’orage arrive. Pour le moment c’est cool, le vent nous pousse mais après il faudra faire demi-tour et ce sera vent de face. On pointe la dernière balise, on aperçoit les Espagnols juste devant nous. Et là, il reste 1 heure vent de face avec des vagues de 50 à 80 cm, ça n’avance pas. L’arrivée est à l’image du raid, il faut se battre pour finir chaque section. Ça y est l’arche d’arrivée est là ! Les organisateurs et bénévoles nous attendent ! On termine cette aventure au bout de 124 heures 18. Quelle aventure !!
 
Une aventure qui est partie de manière phénoménale dans le top 5, mais qui aurait pu s’arrêter au bout de 2 heures. Une grosse émotion de retrouver nos affaires. Un VTT pour de remettre dans le raid. Un magnifique trek qui nous aura bien occupé avec cette nuit dans le brouillard mais un lendemain avec le passage sur le glacier de jour. Un VTT pour se reposer, un packraft pour se redonner confiance. Un trek complètement différent du premier où il faudra apprendre de ses erreurs (accepter de dormir plus longtemps pour mieux repartir). Un sommeil finalement réparateur pour repartir à fond tous les 4. Un canyon exceptionnel !! Un VTT à un bon rythme, une marche aquatique que l’on ne s’attendait pas à faire. Une fin de raid difficile mais mémorable.
 
 
Merci à mes coéquipiers pour cette aventure. Maël, le capitaine, le plus courageux de nous. Combien de personnes auraient jeté l’éponge à ta place ? Tu n’as jamais prononcé le mot « abandon » alors que les circonstances le permettaient. Tu t’es toujours accroché et tu as toujours réussi à te refaire la cerise. Un bel exemple de courage. Une belle régularité dans l’effort. Merci pour ta ténacité et ton engagement !
Sophie, la guerrière !! Celle qui n’a jamais mal, qui a toujours la banane +, sauf en kayak ou dans le brouillard. Très forte physiquement, tu as été efficaces aux transitions, tu as motivé l’équipe pendant ces 5 jours. Et tu nous as mis dans les bonnes conditions avant et après le raid. Merci. 
Johann, le coéquipier capable de tout ! C’est tellement drôle de voir tes fluctuations de ton état de forme. Quand ça ne va pas, ça ne dure que quelques minutes et il suffit de te mettre une carte dans les mains et ça repart. C’est tellement agréable d’avoir ta bonne humeur tout le long du raid et de rigoler de tes blagues, tes conneries. Merci pour l’animation.
Enfin Tibo, merci pour le suivi, tu as permis à nos proches de comprendre ce qu’il se passait. Bon tu as même relevé nos 2 erreurs d’orientation du raid, on ne peut rien te cacher (tu en as oublié une !). Merci pour ton soutien, en espérant pouvoir courir ensemble rapidement !
 
Et la version de Sophie :
 
Aujourd’hui, je vous propose la RECETTE DU RIF, inratable, façon PSN !
 
Ingrédients :
Pour la base :
– 1 amoureux
– 1 chouchou
– 1 gai luron
– 1 féminine un peu rustique
– Des paysages magiques
– Une grosse dose d envie
– Un parcours engagé
– Un petit grain de folie
– Un gros paquet de plaisir partagé
 
Pour la garniture :
– Beaucoup d eau (potable ou non)
– Du piment
– Du sel
– Mais du sucre aussi … dans l’ordre ou le désordre, ça marche !
 
Idées pour la déco :
– babybel, bonbons moches, noix de cajou, compotes, lyophilisés, bio céréales, gâteaux chocolat, tout est permis!
 
Recette :
Commencer par battre dans un bouillon, de manière énergique, l’amoureux, le chouchou, le gai luron et la féminine afin qu’ils gardent la tête froide pendant le reste de la préparation. Une fois secs, passer les 4 ingrédients en papillote pendant 3 heures à 3000m d altitude. Une buée peut se former. Mettre la ventilation à bloc.
 
Puis, ficeler la brochette et utiliser quelques pics à glace afin que le paysage saisisse les 4 paires d’yeux. Monter l’ensemble à 3500 mètres mais pas trop longtemps, afin que le gai luron ne blanchisse pas. Réserver quelques moments par la suite en épingles serrées afin de faire redescendre la préparation : certains ingrédients peuvent mettre plus de temps que d’autres, ne vous inquiétez pas si parfois techniquement la pâte est moins homogène, l’ incorporation de la féminine pouvant être plus délicate !
 
Penser à faire dégorger l’amoureux de temps en temps : utiliser pour ce faire les 3 autres ingrédients pour le relever et maintenir une saveur homogène. Saler, sucrer dans l’ordre ou le désordre autant de fois que cela vous semble nécessaire. Par la suite, pocher l’équipe dans un canyon puis réserver quelques minutes au frais, à l’abri de la lumière. Tremper la préparation pendant plusieurs heures dans une rivière afin de ramollir l’ensemble puis laisser reposer sur un lit de paille pour qu’ils reprennent de la couleur. Attention, ne jamais séparer les 4 ingrédients au risque de dissoudre l’amoureux ! Utiliser sans modération le chouchou pendant toutes les étapes de la préparation, c’est un liant efficace et solide.
 
Maintenir la préparation dans une bulle de manière unie, lisse et compacte pendant 124h30 et déguster aussitôt, arrosé de Champagne, sourire, plaisir, bonheur sans modération !!! J’espère que cette recette vous donnera autant envie que le plaisir que nous avons eu à croquer dedans !!
 
Un énorme merci à notre manager, notre 5ème homme qui nous a accompagné tout au long de cette aventure ! Merci à nos familles, amis, collègues, qui nous ont soutenu pendant tout ce projet et suivi pendant la course. Merci à tous nos partenaires qui nous ont accompagnés. Encore merci les copains pour ce moment magique avec vous, ce partage sportif et humain que beaucoup trouvent un peu fou, et merci tout simplement pour ce que vous êtes ! Fière d’être votre amie. Et heureuse d’avoir franchi avec vous tous cette ligne d’arrivée !
 
BONUS : les deux erreurs d’orientation repérées par Tibo pendant la course …