Sud Raid Adventure Race – Veynes (05) – Du 23 au 27 août

Deux équipes de Petits Suisses Normands étaient au départ du Sud Raid Adventure Race, un raid de 350 km et 13 000 mètres de dénivelé positif à réaliser en 94 heures maximum, à travers les Hautes-Alpes (le plus beau département du monde, selon Patrice, le big boss de l’organisation).

L’équipe mixte, composée de Sophie, Maël, Tibo et Vadim, prend la 15ème place au scratch (sur 39) après un peu plus de 88 heures de course. L’équipe masculine, composée d’Arnaud, Ghislain, Johann et Gaël, réalise une belle course (88 heures de course aussi, mais davantage de balises) mais n’est pas classée, à cause de l’abandon sur blessure de Ghislain au bout d’une douzaine d’heures de course.

 

Le compte-rendu de Tibo :

SECTION Moins 1 : Être au départ

Ce qui aurait pu être assez simple s’est avéré très compliqué pour notre équipe cette année. En février, c’est une voiture qui est venue à la rencontre de Sophie en coupant la piste cyclable (depuis, ils ont sécurisé la zone !). En avril, c’est une branche qui s’est acharnée sur le mollet de Maël lors d’une chute en VTT (12 cm de profondeur quand même). Et quelques semaines plus tard, après une traversée de ruisseau, c’est le cintre de mon VTT qui m’a bien attaqué le haut de la cuisse (l’hématome interne n’est toujours pas résorbé entièrement). Nous avons donc testé les urgences bretonnes et normandes. Et je vous épargne les photos des plaies et cicatrices …

Cela semblait s’arranger du point de vue physique, même si une sale tendinite du tendon d’Achille est venue embêter notre équipière préférée au mois de juin. Un peu de repos (enfin pas trop quand même) a permis de la faire disparaître, jusqu’à un petit retour à la mi-août …

Parlons maintenant des vélos, équipement indispensable pour un raid, et encore plus sur un raid aussi exigeant. Fin juillet, la bête de course de Sophie s’est malencontreusement faite écrasée (oui oui !!) par un véhicule d’assistance sur le Raid Occitania (nous ne citerons pas le coupable, mais il vient d’un gros club du Sud-Ouest commençant par A et finissant par U, oups !!!). Base arrière explosée, à trois semaines de Sud Raid. Grosse angoisse, surtout qu’elle l’adore son vélo, la miss ! Le carbone, ça se répare bien, mais la première quinzaine d’août, ça se complique un peu. Maël a trouvé les bons contacts et le vélo est revenu comme neuf (à part quelques rayures).

Quatre jours avant le raid, départ pour les Alpes pour Maël et Sophie. Petit arrêt chez Décathlon sur la route. En ressortant, plus de VTT sur le porte-vélos !! (ils étaient pourtant attachés). (Très) grosse panique ; début de poursuite à pied, puis en camion en suivant les indications des gens présents sur le parking, jusqu’à ce qu’ils aperçoivent leurs vélos, dans le coffre ouvert d’une voiture dans le sens opposé. Après les avoir rejoints, scénario déjà improbable, ils ont pu remercier (oui oui !!) le directeur de Décathlon (et son adjoint), partis à la poursuite des voleurs, qui ont finalement abandonné les vélos dans le fossé !! Un quart d’heure surréaliste, mais qui se termine très bien.

SECTION 0 : L’avant course

L’équipe se retrouve le vendredi soir, à la Faurie (12 km de Veynes), où Sophie a trouvé un petit gîte bien au calme. Dans l’équipe des jeunes, seul Galou est déjà là. Normal, il était déjà sur place, après avoir fait l’Ironman d’Embrun le week-end précédent (3,8 km de natation, 180 km à vélo avec un joli dénivelé et un marathon pour finir).

      

Le samedi, on attaque la préparation des sacs et des caisses, en commençant par tout sortir et tout étaler. Avec l’expérience, on est plutôt efficace et cela devrait nous permettre d’être plus cool le dimanche et le lundi. Mais l’expérience n’empêche pas les boulettes (on en parlera plus tard !). Ghislain, Arnaud et Johann arrivent dans la soirée. Ambiance très sympa à deux équipes, et comme le départ n’est que le lundi soir, on n’est vraiment pas dans l’urgence. On a même le temps de cuisiner ! Un tian pour accompagner les pâtes et le fameux gâteau chocolat-chamallows de Sophie. C’est une tuerie, mais couper les chamallows en 8, c’est (très) long !

L’une des deux équipes a été plus efficace sur la préparation des caisses …

     

   

Suite des préparatifs le dimanche et petit tour à Veynes pour l’accueil du raid et le prologue. Il s’agit d’une C.O urbaine d’environ un quart d’heure apparemment. Nous sommes la seconde équipe à partir (départs toutes les 3 minutes). Maël prend la carte, moi le doigt électronique et les autres transmettent les indications intermédiaires. Le début s’enchaîne bien, on reprend l’équipe partie avant nous, puis ils repassent devant à la faveur d’un choix d’itinéraire différent (qui était plus linéaire que le nôtre). Petite erreur ensuite avec une balise sous le pont, ou plutôt dans le ruisseau qui permet de se rafraîchir un peu ! La suite se passe bien et on finit avec un temps autour de 14 minutes. Retour au gîte, où les gars nous rejoignent un peu plus tard. Ils ont apparemment raté leur début de C.O (7 minutes sur la première balise), avant de se reprendre et de faire une bonne fin de course. Même si c’est assez improbable, on se laisse avoir naïvement.

   

On découvrira la vérité lors du briefing et de l’annonce des résultats du prologue. De notre côté, une 27ème place (sur 39), conforme à nos prévisions. L’organisation fait monter les équipes 3 par 3 sur l’estrade, dans l’ordre inverse du classement. Le suspens monte, les gars ne sont toujours pas appelés. Ils sont finalement dans le top 3 !! Avec une deuxième place, entre Team FMR 1 (3ème) et Lozère Team2Raid (1er), deux des meilleures équipes françaises et même mondiales. Évidemment, ce n’est qu’un prologue d’une dizaine de minutes, mais c’est toujours sympa.

Lors du briefing, Patrice, le grand chef de l’organisation, nous annonce que ce ne sera sans doute pas le raid le plus difficile, mais pas le plus facile non plus. On s’en rendra vite compte !

Le lundi matin, rendez-vous à Veynes pour le dépôt des sacs et caisses, avec les fameuses pesées. Il faut faire quelques allègements de dernière minute, mais tout est finalement OK pour les deux équipes. Petit repas dans un restaurant, avant une bonne sieste au bord du plan d’eau. On a même le temps de jouer aux cartes, au Trut plus précisément (c’est une tradition d’avant raid …).

À 19 heures, on récupère (enfin) les cartes et c’est parti pour le traçage. Le premier trek (section 2) s’annonce déjà bien costaud, avec peu de chemins (Patrice nous avait prévenu au briefing qu’il allait être technique). On trace environ 80 % du raid et il est déjà l’heure de rejoindre la zone de départ, avec les rollers aux pieds.

SECTION 1 : ROLLER – 12 km – 300 m de D+

Nous partons avec les écarts du prologue, donc c’est quasiment un flot continu d’équipes. Le début est sur une petite route assez étroite, avec un revêtement assez irrégulier. Maël n’est pas très à l’aise, mais il prend ensuite confiance quand le bitume s’améliore (quelle progression en 6 mois). Après une longue portion plate, on attaque un faux plat montant, où les bâtons commencent à être utile. On reprend pas mal d’équipes, c’est toujours bon pour le moral, même si ce n’est que le début. Dans les derniers kilomètres, la pente augmente encore un peu et la nuit tombe. On déchausse finalement à 200 mètres de la transition, car on avance mieux à pied. Transition express, comme j’aime, et c’est reparti !

Le départ de l’équipe masculine, en deuxième position

 

SECTION 2 : TREK – 30 km – 2000 m de D+

À suivre