Ardennes Méga Trail – Les Hautes Rivières (08) – Samedi 29 juin 2024

Le compte-rendu de Thierry :

Samedi 29 juin / 5h : le départ de l’Ardennes Méga Trail (85 km / 4000 m de D+) est donné à près de 500 coureurs. Une première boucle d’un kilomètre permet d’étirer le peloton et nous repassons sous l’arche de départ. Peu après, c’est la première montée et en sous-bois, la frontale est utile. Le jour se lève et nous avons un premier point de vue sur la vallée. Il fait bon courir et le terrain est très praticable. Les montées sont souvent directes dans la pente et je suis content d’avoir pris les bâtons.

Au km 22, après 2h58, premier ravito. Nous traversons une usine de forge et estampage. À la sortie, j’ai l’impression qu’il me manque quelque chose : les bâtons. Heureusement, le ravito est tout proche et je repars. Les montées et les descentes se succèdent et il y a peu de plat sur ce parcours. Vers le km 38, nous arrivons face à un mur. Un coureur me dit que la côte s’appelle Madagascar et que c’est la plus dure du parcours. D’après ma montre, on grimpe de 196 m en 450 m soit une pente de 43 %. Nous arrivons au ravitaillement de mi-course à Petite commune au km 42,5 au bout de 6h37. Je me ravitaille bien, les petits cakes sont délicieux. Il était possible de faire acheminer un sac de délestage mais je n’ai pas pris l’option car je ne vois pas l’intérêt de me changer. On transpire tellement que le maillot ne resterait pas sec longtemps. Je repars et fais 100 m avant de me rendre compte que j’ai oublié les bâtons. Au km 50, nous arrivons à Monthermé, mais il y a encore une côte avant le ravito. J’ai omis de remettre de l’eau et je me retrouve à sec.

A 13h29, un SMS nous avertit que si nous n’avons pas passé Champ Bernard (km 67) à 15h, nous serons déroutés sur un parcours de repli et la distance sera ramenée à 72 km. Comme je suis dans le dur et sans eau, je reçois l’information positivement. Je rejoins le ravito de Monthermé au km 53,5 et je bois et mange en faisant le plein de ma poche à eau. Vers le km 60, un passage en montée a été équipé de cordes et une échelle permet de passer la première « marche ». Des bénévoles nous guident et nous indiquent où poser les pieds et les mains. Au Champ Bernard, nous partons sur un chemin forestier roulant et je pense qu’un parcours de repli se doit d’être facile. Il n’en est rien et c’est une nouvelle grosse montée. Au sommet, je dois me plier en 2 pour traverser un petit tunnel dans le rocher. C’est enfin la dernière descente et arrivé dans la vallée, c’est plat pour rejoindre l’arrivée… Mais il faut encore traverser la Semoy et il y a de l’eau cette année. Il reste 500 m pour franchir l’arche d’arrivée. Je termine 196ème au scratch (sur 387 classés) en 12h16 et 1er Master 5 (sur 9).

Pour ceux qui ont aimé le Trail d’Écouves, vous aimerez l’A.M.T pour son parcours très boisé avec de superbes points de vue et une organisation au top. Mais attention,  il est beaucoup plus dur !