Trail des loups – Moyon (50) – Dimanche 11 février 2024
Six Petits Suisses Normands étaient au départ (et à l’arrivée !) de ce trail hivernal réputé, dont quatre sur le (très) long parcours de 57 km (1100 m D+). Comme souvent à cette période, beaucoup de boue et d’eau sur le parcours. Un beau chantier !
- 57 km : Superbe course de Jean-Christophe qui prend la 6ème place (sur 90 classés) en 5h15. Thierry, habitué à cette course, est 77ème en 7h36. Estelle et Jérôme V terminent respectivement 88ème (4ème femme) et 89ème en 8h35.
- 20 km : Jérôme C prend la 73ème place (sur 204 classés) en 1h59
- 13 km : Amélie termine quant à elle à la 71ème place (sur 211 classés) et 17ème femme.
LE COMPTE-RENDU DE JEAN-CHRISTOPHE
Organisation éco responsable : toilettes sèches, dossard réutilisable, pas de sac pour les lots, pas de gobelet sur les ravitaillement (ni à l’arrivée), cela fait plaisir à voir. Première fois que je fais ce trail avec l’objectif de faire une sortie longue avec le sac à dos que je prends en ultra trail (veste, un peu de matos obligatoire, hydratation, alimentation). Pas déçu du voyage en terre manchoise avec une boue incroyable et de l’eau dans certains sentiers.
J’aperçois l’expérimenté Thierry, un autre PSN au départ parmi la centaine de participants à la course la plus longue de la journée (il existe aussi un 34 km, un 20 km et un 13 km). Petite boucle de départ dans le village avant d’attaquer les chemins, enfin ce qu’il en reste car c’est plus un chemin de boue qui s’offre à nous dès ce premier kilomètre. Impossible de ne pas avoir les pieds trempés. Ça c’est fait ! Et ce n’est que le début car nous aurons des traversées de rivières qui débordent de leur lit et une montée sur les cailloux recouverts d’un épais filet d’eau ! Je ne suis pas un fan de ces conditions. De plus, le temps est très menaçant et il pleuvra trois bonnes averses pendant la course. Cela me permet de tester de remettre ma nouvelle veste de pluie au-dessus de mon sac à dos et de la réenlever quand l’accalmie est présente. Je pars à mon rythme aux alentours de la 15ème place avant de doubler deux trois personnes aux alentours du premier ravitaillement (km 11), où un passage le long de la Vire permet de prendre un chemin non boueux ! J’essaie déjà de m’alimenter régulièrement (chose que je fais pas assez encore) et bien m’hydrater. S’ensuit une partie assez longue courue malheureusement seul car les quelques coureurs que je croise ne sont pas forcément sur le même rythme que moi à ce moment-là. À noter une petite erreur d’aiguillage qui me coûte un petit rab’ de 400 mètres. Arrive la mi-course (km 29) et le troisième ravitaillement, où je m’arrête pour la première fois : je recharge en eau et repart avec une bonne tranche de jambon que je déguste en descendant les marches du très beau point de vue (malheureusement un des seuls du parcours, nous ne sommes pas en Suisse Normande !) des Roches du Ham.
À ce moment de la course, les sensations sont moyennes et les hauts des quadri commencent à tirailler. Mais je continue ma ballade toujours seul malheureusement. J’ai un concurrent environ 300 mètres devant moi, mais impossible de revenir dessus. Les ravitaillements sont assez rapprochés (km 38 / km 45 / km 52) et à chaque fois je prends un mélange coca-badoit. Je dois être environ 12ème à 10 kilomètres de l’arrivée et je termine un gel énergétique (chose que je ne prends jamais … peut-être à tort !). Ensuite, j’ai l’impression de retrouver de l’énergie et les concurrents de devant apparaissent enfin de visu.
Progressivement et un par un (tout le monde est éparpillé), je commence à remonter. La différence d’allure est assez nette et je prends enfin du plaisir sur cette course, sûrement dû à la motivation de remonter des concurrents. J’en reprends 6, dont le dernier à 1 kilomètre de l’arrivée pour passer la ligne en 6ème position avec un chrono de 5h15. La dernière portion me rassure, mais franchement pas beaucoup de plaisir à tenter de courir dans ce bourbier de Moyon Villages ! À l’arrivée, un très bon ravitaillement avec notamment les produits laitiers de la ferme Viard (riz au lait aromatisés et Skyr), ainsi que la possibilité de se faire masser, mais seulement pour les arrivants du 57 kilomètres (58,5 km à la montre).