Bagnoles Normandie Trail (61) – Samedi 26 septembre 2020
Après cette longue interruption, retour au trail pour Thierry H sur le 100 km (rien que ça !!) du Bagnoles Normandie Trail.
Voici son compte-rendu :
La reprise des courses, c’était samedi 26 septembre à Bagnoles de l’Orne pour la 1ère édition de Bagnoles Normandie Trail. Sur les multiples courses envisagées, il n’est resté que le 100 km et une rando de 21 km. Je me suis donc lancé sur le 100 avec un peu d’appréhension car je n’avais pas fait de longues sorties dans ma préparation.
4h30, le départ est donné pour la première vague de 60 coureurs, puis 4h33 pour la 2ème vague où je suis et enfin 4h36 pour la dernière vague. Les premiers kilomètres sont faciles sur de grandes allées forestières, ce qui est une bonne chose car il fait nuit. Les chouettes sont très actives et hululent de tous côtés. Passé le km 18, c’est le premier ravito et ma frontale commence à donner des signes de faiblesse. Il est 6h40 et j’essaie de l’économiser en l’éteignant quand c’est dégagé. Malgré cela, elle finit par s’éteindre, alors je sors la frontale de secours mais je n’ai pas testé les piles et elle ne s’allume pas. Je me cale alors derrière un coureur qui a une bonne frontale et le jour finit par se lever. Nous sommes sortis de la forêt et faisons une boucle par des chemins qui nous mènent à Champsecret, Dompierre et La Ferrière aux Étangs. A la sortie du village, c’est la première grimpette bien raide et nous retrouvons les chemins jusqu’au km 37 où nous retrouvons la forêt. Il y a quelques lignes droites sur de grandes allées forestières qui ne sont pas du goût de tous les coureurs mais cela ne me gêne pas, un kilomètre reste un kilomètre. J’arrive au 2ème ravito (km 45) vers 10h20 et je refais le plein d’eau et mange un peu. Tout va bien jusque là mais je ne suis pas encore à la mi-course. La suite du parcours alterne des portions de sous-bois avec des transitions sur des chemins ou des allées forestières. Passé le km 63 survient une averse et évidemment je ne suis pas en sous-bois ; elle dure jusqu’à mon arrivée au 3ème ravito (km 65). Là je prends le temps m’asseoir pour boire un potage puis je refais le plein et repars vers 13h. C’est dur, je me suis refroidi et j’ai mal partout. Je discute avec un coureur qui est dans le même état. Au bout de 500 m, des douleurs intestinales m’obligent à me soulager derrière une haie. Je repars en marchant, le moral a pris un coup et je commence à cogiter. Heureusement cela ne dure pas et je recommence à trottiner. Voici le km 70 et je n’ai plus de douleurs. C’est reparti ; en route pour le km 75. Je préfère me donner des objectifs proches plutôt que de penser à l’arrivée et aux 30 kilomètres qui restent. J’arrive au 4ème ravito mais je ne m’arrête pas longtemps car après une boucle de 6 km on y repasse. Je ferais donc le plein au retour. C’est parti pour la boucle et je croise ceux qui en terminent. A l’extrémité Est de la boucle, une bénévole nous remet un bracelet, témoin de notre passage (qui ne me sera pas demandé à l’arrivée) et j’entame une portion très plaisante dans les gorges de Villiers. Un peu plus tard, c’est à moi de croiser ceux qui entament la boucle et c’est bon de voir qu’il y a des coureurs derrière. De retour au ravito, je refais un dernier plein et c’est reparti. Nous longeons bientôt l’aérodrome et je passe le km 90 en bout de piste : 12h20 de course et je me dis que je devrais terminer sous 14h. Le moral est bon, je sais que je vais terminer de jour ce qui était une contrainte puisque je n’ai plus de frontale. Les kilomètres suivants alternent bitume et chemins et passé le km 94, nous commençons à entendre le speaker. Je passe le kilomètre 95 et discute avec un coureur qui est également au ralenti. Nous comparons nos données GPS et sommes d’accord pour dire qu’il manque 200 m de D+. Cela se confirme rapidement car nous retrouvons des montées sèches hors sentier. Je marche quasiment tout le temps et les kilomètres ne passent pas vite. Nous voici devant l’hôtel des Thermes, il reste la montée vers le château mais on fait encore un petit crochet et c’est enfin la dernière montée dans le parc. Je vois que je ne rentrerai pas sous les 14 heures alors je prends mon temps et profite du moment. Je franchis la ligne en 14h01’53 » en 91ème position sur 148 finishers (2ème Master 5 sur 4). C’est fini ! Je suis très content d’avoir bouclé ce trail alors que je pensais que ma préparation à base de séances de 10-12 km serait trop légère.
Pour la suite, je vais courir St Hilaire Mortain avec des collègues et j’espère que les CO nocturnes auront lieu cet hiver.
Thierry