Trail Aquaterra – Bort les Orgues (19) – Samedi 13 juillet 2024

Le compte-rendu de Tibo :

Sans objectif sportif pour les mois à venir, ce Trail Aquaterra organisé autour du lac de Bort-les-Orgues (Corrèze) tombait plutôt bien. J’attendais de voir comment se passait la récup’ du week-end aveyronnais pour choisir la distance entre 27 et 47 km (il y avait aussi un 8 km, un 15 km et un 80 km + différents parcours en swimrun). Ce sera finalement le 47 km (2000 m de D+), un format encore inconnu pour moi en trail « pur ». La forme à vélo est bonne en ce moment, mais c’est nettement moins vrai à pied (peut-être parce que mes entraînements course à pied en 2024 se comptent sur les doigts des deux mains …). Bref, je ne suis pas serein au départ, mais l’objectif est déjà de finir la course (avec un chrono entre 6h et 7h selon la forme) et évidemment sans bobo pour ne pas gâcher les vacances. 

Cette année, les parcours tournent dans le sens horaire et le mien correspond à un demi-tour de l’immense retenue de Bort les Orgues. Le RDV est fixé à 6h15 dans la ville, pour un transfert en bus jusqu’au Château de Val, puis en bateau jusqu’au pied de la Chapelle des Manants sur l’autre rive. Sympa ! Lors du briefing sur le bateau, on apprend que l’organisation a failli annuler l’épreuve la veille en raison d’une mini-tornade passée la nuit d’avant et qui a naturellement fait tomber de nombreux arbres, mais aussi arraché le toit de plusieurs habitations. Les bénévoles ont passé leur journée du vendredi avec les tronçonneuses pour permettre le passage du trail.

8h : nous sommes 129 au départ et l’on attaque par une belle montée, d’abord sur la route, puis dans un chemin. Je me cale à un rythme tranquille et régulier, en alternant marche et course dans cette première bosse. Les 5 premiers s’envolent rapidement. Derrière, je me retrouve assez rapidement dans un groupe de 3. Les deux gars sont plus rapides, je n’essaie pas de les suivre, la route est encore (très) longue. Derrière, il y a déjà des écarts. Au 4ème kilomètre, on récupère une grande piste en faux-plat montant. Les deux gars devant (6ème et 7ème) sont environ 50 mètres devant. On laisse un chemin à droite avec une croix, puis on continue sur la piste. Je vois encore un peu de balisage, puis plus rien. Bizarre, mais on est vraiment sur une grande piste. Au bout d’un moment, je commence à avoir des doutes. On débouche finalement sur une route, où il n’y a aucun balisage. Demi-tour avec les 2 gars. On retrouve finalement 50-60-80 coureurs peut-être qui ont fait la même erreur que nous. On finit par retrouver le bon chemin (petit sentier sur la droite de la piste / j’avais bien vu la rubalise sur le bord, mais pas vu la flèche sur l’arbre qui indiquait de tourner). Les cinq coureurs de tête ne s’étaient pas trompés et probablement la quinzaine de coureurs qui me suivait non plus. Ce sont par contre tous les suivants que l’on a remis sur le bon chemin. Bref, comment perdre 7-8 minutes bêtement et surtout passer de la 8ème à la 90/100ème place. Et tout ça juste avant 2 kilomètres de single caillouteux et parfois en dévers. Donc de gros bouchons pour rejoindre le premier ravito au km 6,2 (en théorie !). Le passage sur la route permet de doubler du monde et je me retrouve assez rapidement seul, bientôt doublé par un gars qui était avec moi avant l’erreur de parcours. Cette portion est physique ; je gère tranquillement les montées pour relancer sur le plat et en descente. Au 15ème kilomètre (ravito 2), on m’annonce 24ème mais avec des écarts importants par rapport à ceux qui me précèdent (logique). 

Le parcours est principalement boisé, ce qui est agréable compte tenue de la chaleur qui commence à arriver. Les bosses et les descentes s’enchaînent. Je reprends deux coureurs, mais je me fais rattraper et déposer par le second gars qui s’était perdu avec moi (il s’est ensuite perdu une nouvelle fois, ce qui explique sa remontée aussi tardive). Dans cette portion, on commence aussi à doubler pas mal de randonneurs qui font le parcours de 27 km. Un peu avant le 28ème kilomètre, on aperçoit le Château de Val et on entend le speaker qui anime cette zone … que l’on atteindra uniquement au 40ème kilomètre ! Petit ravito dans un camping au 30ème kilomètre, on m’annonce 20ème. Il y a deux gars juste devant et un juste derrière ; cela faisait longtemps que l’on avait pas été aussi nombreux (exceptés les randonneurs que l’on double régulièrement). Je continue à gérer à mon rythme ; j’aimerai pouvoir relancer un peu plus mais je sens qu’il faut s’économiser musculairement. Le Château de Val arrive enfin, petit ravito, avant la dernière portion qui semble assez facile sur le profil, mais le bord de lac n’est jamais plat. Je me retrouve avec plusieurs équipes de swimrunners qui redescendent de temps à autre dans le lac pour quelques portions de nage. À l’approche du barrage, je me fais déposer par un un master 4 (!!) qui termine à bloc. Impressionnant ! Passage à l’intérieur du barrage ; enfin, on a surtout monté des escaliers à l’intérieur… Dernière ligne droite pour rejoindre la ville ; ça monte, ça redescend et la fin doit être plate. Ah non, on remonte (longtemps) à droite, avant de plonger dans la rue piétonne qui mène à l’arrivée.

Je termine finalement 19ème au scratch en 5h54 (125 classés / seulement 4 abandons) pour 48,5 km.
Objectif largement atteint : moins de 6 heures et pas de bobo.