Rogaine des XTTR 63 – Puy de Dôme (63) – Samedi 22 avril 2023
Qu’y a-t-il à mi-chemin entre la Normandie et les Pyrénées ? L’Auvergne bien sûr !!
L’occasion pour Ghislain et Tibo de se retrouver sur la Rogaine des XTTR 63, autour du Puy de Dôme. Une rogaine est une C.O en ordre libre à réaliser dans un temps imparti, où chaque balise vaut un certain nombre de points. Ici, 6h30 au maximum, 63 balises (entre 3 et 7 points, pour un total de 300 points) et petite particularité de cette épreuve, la montée finale au Puy de Dôme (par le chemin des muletiers) est à réaliser en moins de 20 minutes pour obtenir le bonus maximal de 20 points (-1 point par minute de dépassement). De quoi rajouter un peu de piment en fin de course !!
Le compte-rendu de Tibo :
40 équipes au départ sur ce parcours, avec quelques costauds : les solides locaux David et François (XTTR 63), les raideurs lozériens Benjamin et Nicolas (LSN Team2Raid, multiples champions de France de raid), une équipe d’orienteurs parisiens avec Benjamin (champion de France de C.O) … Bref, l’objectif est surtout de se faire plaisir, d’orienter au mieux et de voir si le physique suit.
Le départ est donné un peu avant 10h. Chaque équipier récupère 3 cartes IOF (2 A3 et 1 A4) à l’échelle 1/10 000. C’est parti pour 1,5 km balisé afin de rejoindre la balise départ. Ça trottine tranquillement, afin de pouvoir réfléchir à la stratégie. Mais au bout d’un kilomètre, belle chute pour moi lors de la traversée de la voie de chemin de fer. La main en sang et du cambouis partout (carte, tête, main, jambes …). Sacré début de course !
Ça reste « groupé » (3-4 équipes) pour les 6 premières balises, puis ça se disperse avec des choix d’itinéraires différents. La première petite carte passe assez vite, puis on attaque le dénivelé avec le Puy de Monchier et le Puy de Salomon. On redescend vers la zone Sud-Ouest de la carte. Pas de souci au niveau orientation, jusqu’à la balise 102. Deux équipes la cherchent déjà (dont les XTTR) et finissent par repartir sans la trouver. La zone ne ressemble pas tout à fait à la cartographie. On décide de se recaler, puis on revient au même endroit. Et en longeant la végétation, on finit par trouver la balise, qui était mal placée (elle sera remise en place un peu après, et annulée pour les équipes avant). Choix peu évident pour l’ordre de la grappe suivante, mais l’orientation se passe bien. On termine la partie Ouest de la carte 2 en passant par les champs. Puis, direction le Nord pour la carte 3 (en laissant 4 balises de la carte 2 pour la fin).
La progression est bonne, on se dit que ramasser toutes les balises est sans doute jouable, mais on sait aussi qu’on arrive à la mi-course et que la fatigue va jouer sur la vitesse de course et la lucidité dans l’orientation. Ce qui arrive 5 balises plus loin, entre les balises 114 et 140. On n’est pas d’accord sur la sortie de poste et sur la zone où l’on est. On hésite, on avance, on essaie de se recaler. On arrive à la balise sans trop de détour, mais avec trop de pauses. Dans le même temps, les XTTR (qui étaient avec nous à la 114 et pointent la 140 juste après) ont eu le temps de pointer la 110 en plus. On file donc ensuite vers cette balise 110 (plutôt facile), mais on sort trop loin, on revient en arrière (en passant proche de la balise), on hésite, puis on se recale sur l’intersection, on prend les distances et c’est enfin bon pour cette balise. Ce « passage à vide » sur ces deux balises nous coûte entre 15 et 20 minutes. C’est ça la C.O !!
Le reste de la partie Nord de la carte se passe plutôt bien, même si les jambes commencent à être lourdes, à l’exception de la balise 113 où l’on jardine un petit peu (zone assez difficile / nous ne serons pas les seuls à perdre un peu de temps). On retourne vers le Col de Ceyssat, après quelques traversées de champ, un peu de route et le pointage des balises 121 et 115. Mais avant d’entamer la montée du Puy de Dôme, il nous reste 3 balises (145 / 118 / 117) avec deux grosses montées (Puy de Besage et Puy des Grosmanaux). C’est tout bon pour les points des balises (300 au total), mais il reste maintenant la dernière montée et la fameuse barrière des 20 minutes. On marche un peu au niveau du parking, je sors les bâtons, on pointe la balise 149 et c’est parti !! On retrouve plusieurs équipes des deux parcours. On commence en trottinant et on alterne avec de la marche dans les portions les plus raides. Traversée de la voie de chemin de fer ; les minutes défilent vite. Ghislain est un peu plus à l’aise que moi et me propose de mettre la longe. On galère un peu à l’installer. On avance à un rythme régulier, majoritairement en marchant car c’est bien raide. On relance de temps en temps. On double pas mal d’équipes mais on n’est franchement pas sereins sur le chrono. On finit par apercevoir les escaliers ; la balise est en haut. Ça va le faire ! On pointe en effet la balise d’arrivée au bout de 19’33 de montée. Mission accomplie !!
On est dans le brouillard, la pluie commence à tomber. On file se réfugier dans la « salle pique-nique » que l’organisation a « réquisitionné ». Nous sommes bien tassés mais il fait chaud à l’intérieur. Le vidage du doigt électronique confirme que nous avons bien le maximum de points (320) et on nous apprend que nous sommes 2ème (une belle surprise) derrière les monstrueux XTTR qui nous mettent 40 minutes (!!). Les Rongeurs (orienteurs parisiens) ont été plus rapides au global, mais leur temps de 20’17 pour la montée les pénalise (319 pts → 3ème). Les raideurs lozériens ont laissé deux balises et ont également dépassé les 20 minutes (312 pts → 4ème).
Merci à Steve et son équipe (XTTR 63) pour cette belle organisation. Le tracé était vraiment sympa, nous nous sommes régalés sur ce format exigeant mais bien calibré. Merci évidemment à Ghislain, un coéquipier toujours au top. C’est un réel plaisir de courir avec toi !